NDJAMÉNA, juillet 2025 — Alors qu’un arrêté ministériel clair et juridiquement fondé aurait dû mettre un terme aux agitations internes au Comité Olympique et Sportif Tchadien (COST), une faction dissidente continue de s’activer en toute illégalité, exposant ainsi le sport tchadien à une insécurité institutionnelle préoccupante.
Le Ministère de la Jeunesse et des Sports, à travers l’Arrêté N°046/JPRIPM/MJS/SG/DGSIDSHNI/2025, a interdit formellement toute activité d’un groupe se réclamant d’un « bureau provisoire », qualifié d’illégal et sans fondement statutaire. L’arrêté s’appuie sur la Constitution du Tchad, la Charte nationale des sports et la Charte Olympique, faisant de cette décision une mesure de droit visant à rétablir l’ordre institutionnel.
Mais, contre toute attente, ce « bureau provisoire » persiste.
Un arrêté ignoré, une autorité défiée
Le 4 juillet 2025, en toute contradiction avec l’arrêté ministériel, le bureau dit provisoire, conduit par M. Yamita Hassane Tété, a tenu une réunion officielle dans ses locaux du quartier Béguinage. À l’ordre du jour : installation de commissions, planification d’une Assemblée générale élective, organisation des Jeux islamiques et élaboration d’un plan d’action pour le second semestre 2025.
Cette posture de défiance ouverte à l’autorité gouvernementale soulève une question fondamentale : ce bureau est-il au-dessus des lois de la République ?
Le ministre de la Jeunesse et des Sports n’a pas improvisé. L’arrêté s’appuie sur la Constitution du Tchad, la Charte nationale des sports et surtout la Charte Olympique, textes de référence régissant le fonctionnement des comités olympiques. En vertu de ces textes, les fédérations sportives ne peuvent créer un organe parallèle sans enfreindre les statuts du COST.
Un mandat légitime ignoré
Le bureau exécutif du COST, dirigé par Idriss Dokony Adiker, a été élu régulièrement pour la période 2021-2025. Sa légitimité est reconnue par le Comité International Olympique (CIO), auquel le COST est affilié depuis 1963. Conformément aux articles 30.6 des statuts du COST et aux articles 59 à 61 de la Charte Olympique, l’indépendance des structures sportives élues est garantie, excluant toute intervention ou recomposition unilatérale.
Dès lors, comment peut-on recevoir une plainte judiciaire contre une instance élue, reconnue et soutenue par les autorités compétentes ?
Usurpation d’identité sportive et mise en danger de l’image du Tchad
Le bureau légitime prépare actuellement la participation du Tchad aux Jeux islamiques, en coordination avec le ministère de tutelle. Pendant ce temps, le « bureau de Béguinage » annonce également son implication dans cet événement international, sans aucune reconnaissance officielle. Pour plusieurs observateurs, il s’agit clairement d’usurpation d’identité sportive et institutionnelle.
Les conséquences pourraient être désastreuses : retrait du CIO, suspension de subventions, perte de crédibilité internationale.
Financement fantôme : un flou dangereux
La question du financement de ce bureau non reconnu est posée avec acuité : quelle entité publique ou privée financera un organe interdit par arrêté ministériel ?
Toute tentative d’appropriation de ressources publiques ou d’aides internationales sans base légale serait assimilable à un détournement de fonds publics.
Le risque de confusion diplomatique et administrative n’est pas seulement symbolique — il menace la régularité du sport national et la transparence des institutions.
Appel à la rigueur et à l’autorité de l’État
Le bureau légal du COST appelle à une application rigoureuse de l’arrêté ministériel. Car tolérer un tel niveau de défiance, c’est fragiliser l’État de droit et légitimer l’illégalité.
Le ministère de la Jeunesse et des Sports doit aller au bout de sa décision : la justice doit être saisie, les responsabilités engagées, les sanctions appliquées.
Il en va de la crédibilité des institutions sportives, du respect des textes, et de la défense de l’intérêt général sportif.
De qui se moque-t-on ?
Le peuple tchadien, les fédérations, les jeunes sportifs en attente de soutien se posent une question légitime : le « bureau de Béguinage » agit-il en toute impunité ?
Doit-on remettre en cause un mandat électif internationalement reconnu pour satisfaire des intérêts fragmentés et non représentatifs ?
Conclusion : Vérité juridique contre vérité parallèle
Le COST traverse une zone de turbulence qui n’est pas seulement administrative : elle est juridique, morale et politique. Il revient aux institutions de rétablir la légalité, à la justice de trancher avec impartialité, et aux acteurs sportifs de se ranger derrière les textes, et non derrière les ambitions personnelles.
Un point final s’impose — pas une virgule de confusion supplémentaire.
Rédaction : MEDD.TV INFO TCHAD VERT
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