Paris, le 9 septembre 2025 — Le président de la République français a annoncé, ce mardi après-midi, la nomination de Sébastien Lecornu au poste de Premier ministre. Il succède à François Bayrou, dont la démission a été officialisée plus tôt dans la journée après plusieurs semaines de tensions au sein de la majorité.
Âgé de 39 ans, ancien ministre des Armées et figure montante de la droite modérée, Sébastien Lecornu devient le plus jeune chef du gouvernement depuis Laurent Fabius en 1984. Proche du chef de l’État et reconnu pour ses compétences en matière de défense et d’organisation territoriale, il incarne un choix de continuité dans un contexte politique marqué par des défis économiques, sociaux et diplomatiques majeurs.
Dans un communiqué publié par l’Élysée à 15h, le président salue « l’engagement républicain et la vision réformatrice » de M. Lecornu, qu’il considère comme « un homme de consensus capable de rassembler les forces vives du pays autour d’un projet d’avenir ».
Une transition délicate
La passation de pouvoir intervient dans un climat politique tendu. La démission de François Bayrou, confirmée ce matin à l’issue d’un Conseil des ministres restreint, met un terme à un mandat de moins de deux ans, marqué par des désaccords sur la conduite des réformes sociales et une perte d’influence croissante au sein de la majorité présidentielle. Le leader du MoDem a toutefois assuré qu’il continuerait à soutenir l’action gouvernementale « avec loyauté, mais en toute indépendance ».
Une feuille de route chargée
La nomination de Sébastien Lecornu intervient à un moment charnière pour l’exécutif. Le nouveau Premier ministre devra, dès les prochaines semaines, composer un nouveau gouvernement, relancer le dialogue avec les partenaires sociaux et faire face à une rentrée marquée par les crispations autour du budget 2026 et de la réforme des retraites, toujours en suspens.
Selon plusieurs sources à Matignon, une déclaration de politique générale pourrait avoir lieu dès la semaine prochaine devant l’Assemblée nationale, sans recours au vote de confiance à ce stade.
Réactions politiques contrastées
Les premières réactions n’ont pas tardé à se faire entendre. À droite, plusieurs élus saluent une nomination « de compétence et d’équilibre ». À gauche, certains dénoncent une « continuité sans renouveau », quand le Rassemblement national parle d’un « énième recyclage au sein du système macroniste ».
Sébastien Lecornu, discret jusqu’ici sur ses ambitions, devra désormais affirmer sa ligne politique tout en consolidant l’unité de la majorité autour du chef de l’État à mi-mandat.
0 commentaires