ALERTE PLUIE 2023: PEUT-ON S’ATTENDRE AU PIRE CETTE ANNEE !

Ecrit par admin

juillet 4, 2023

A peine les premières pluies tombées et les mauvais souvenirs des inondations de l’année passées hantent les esprits des riverains et des résidents des zones inondables en particulier ; sauf que, de manière générale, ce problème récurrent n’est pas seulement propre aux Ndjaménois voire aux tchadienne. Il est plutôt sous-régional dès lors que les inondations liées à la saison de pluie persistent et deviennent d’année en année plus catastrophiques.

C’est dans cette optique que le forum régional sur la caractéristique agro-hydro-climatique de la zone soudano-sahélienne tenu à Niamey, le 28 avril 2023 met en exergue l’importance de la question de prévision et de répondre à l’urgence de la situation de catastrophe qui menace cette région du monde, d’inondation, de sècheresse et de maladie tel que les prévisions métrologiques et hydrauliques les présages avec le volume de pluie excédentaire à la moyenne. Cela sous-entend, toute la bande sahélienne serait humide avec la quantité de pluies attendue cette année, l’excès de l’eau dans le sol serait excédentaire à la moyenne dans la partie extrême ouest du sahel durant la période de mai, juin, juillet, aout et septembre 2023.

 Une saison de pluie attendue avec des dates de démarrages précoces anormales et des dates de fin tardives anormales des séances sèches moyennes dans la partie à tendance plus longue et dans la partie est et des écoulements globalement excédentaires à moyenne dans la partie dans le bassin pluvieux du sahel. Cela ressort du communiqué du PRESAS 2023 à l’issu du forum régional sur la prévision saisonnière des caractéristiques agro-hydro-climatique pour la saison de pluie pour la zone soudano-sahélien tenue à Niamey le 28 avril 2023. Selon le communiqué la période de mai, juin et juillet de 2023 des quantités de pluies attendues seraient excédentaire à moyenne telle la partie extrême ouest du sahel pour la période de mai, juin, juillet aout et juillet aout septembre la bande serait plus humide avec de quantité de pluie excédentaires.

Face à cette situation le forum a fait de recommandation aux pays sahélo-soudaniens pour prendre des mesures face aux risques des inondations, des sècheresses et des maladies. Docteur Agayd expert au centre régional agreement de Niamey : « le caractère globalement pluvieux attendu dans les parties est et centre des zones soudano-sahéliennes d’Afrique de l’ouest et du Tchad et les écoulements à tendance globalement excédentaires prévus dans la majorité des bassins pluvieux du sahel présage des risques élevés d’inondation pouvant entrainer des pertes de récoltes, de biens matériels, des pertes en vie animale et en vie humaines dans les localités exposées ». Pour y faire, il a été recommandé de :

Face à cette situation de catastrophe du caractère globalement pluvieux attendu dans les parties est et centre des zones soudaniennes et sahéliennes de l’Afrique de l’ouest et du Tchad et les écoulements à tendance globalement excédentaire prévu dans la majorité des bassins fluviaux du sahel présage des risques élevés pouvant entrainer des pertes énormes dans les localités exposées.  C’est pourquoi, le forum à travers le docteur Agaid au centre régional agreement de Niamey fait de recommandations. Et à propos, le docteur Agaid sait ce qu’il dit lorsqu’il demande de :

  • Renforcer la communication de prévision saisonnière et leur mise à jour pour renforcer et sensibiliser les communautés sur les risques à prendre et prendre de des dispositions pour éviter le désastre en appuyant les efforts de la presse, des ONG, des systèmes d’alertes précoces de pays.
  • Renforcer la veille et d’éviter les occupations anarchiques des zones inondables aussi bien pour les habitations, pour les animaux et les cultures.
  • Renforcer les digues de protection et assurer la maintenance des infrastructures routières et curer les caniveaux pour faciliter l’évacuation des eaux de pluies.
  • Suivre de près le seuil d’alerte à haut risque d’inondation dans le bassin du Logone-chari.
  • Activer une forte collaboration entre les services hydrauliques et métrologiques afin de permettre la gestion anticipative à la persistance des situations d’excès d’eau dans le sol.
  • Maintenir la garde et suivre la mise à jour de courtes séances que produisent les services métrologiques et hydrauliques des pays.

II les recommandations face au risque des maladies

Le renforcement de capacité de système nationaux de santé et de plateforme nationale de réduction de risque de catastrophe.

  • Sensibiliser et diffuser les informations d’alerte sur les maladies agents climato-sensibles en collaboration avec les services de métrologie et de santé.
  • Assainir les agglomérations et éviter le contact avec les eaux contaminées à travers les opérations de drainage et curage de caniveaux.
  • Prévenir les maladies en vaccinant les populations et les animaux.
  • Prévenir les épizooties à germes préférant de bonne condition humide
  • Renforcer la vigilance contre les maladies et les ravageurs de culture comme la chenille légionnaire et autres insectes nuisibles.

Le communiqué a aussi évoqué :

  • Evoquer les risques de sècheresse dans la sous-région.
  • Diversifier les pratiques agricoles à travers la promotion de l’irrigation, de la maraichère pour réduire le risque de baisse de production.
  • Choisir les espèces et variétés de cultures tolérantes au déficit hydrique dans des zones.
  • Adopter des techniques culturales et de conservation des eaux et de sols.
  • Prévenir la prolifération de la chenille mineuse de l’épi de mil.
  • Assurer une gestion rationnelle des ressources en eau, des surfaces pour satisfaire les différents besoins notamment dans le haut bassin du Logone, la partie orientale de la volta, Burkina Fasso, Benin, Togo et Ghana où les écoulements déficitaires sont attendus.
  • Interagir avec des techniciens de services nationaux et régionaux de métrologie et d’hydrologie et de l’agriculture pour avoir des informations spécifiques et des conseils sur des conduites à tenir

Enfin, en dehors des risques d’inondation, de sècheresse et de maladie, le forum a fait de recommandation pour tirer profit de la saison de pluies. Il a été recommandé aux agriculteurs, aux éleveurs, aux autorités, aux gestions de ressource en eau, aux projets et aux ONG de valoriser la situation d’écoulement moyen et excédentaire attendue en développant des cultures irriguées notamment dans les plaines inondables du haut bassin du fleuve Niger, en Guinée, Côte-d’Ivoire, et au Mali. Les hauts bassins du Chari, du Niger inférieur tout en évitant l’inondation.

Investir davantage dans la culture à haut rendement tolérante vis-à-vis de condition d’humidité tel que le riz, la canne à sucre, les tubercules etc.

  1. Mettre en place les dispositifs des collectes de conservation d’eau de ruissellement pour des usages agricole et domestiques en saison sèche
  2. Soutenir le déploiement des techniques climato-intelligentes d’augmentation de rendement de culture et de fourrage face au risque climatique notamment c’est lié à l’excès d’eau et aux sècheresses.
  3. Renforcer les dispositifs d’information d’encadrement et d’assistance hydro-métrologique aux producteurs
  4. Faciliter aux producteurs l’accès aux semences améliorées et à des intrants agricoles adaptés à leurs besoins
  5. Sécuriser les revenues en allégeant les pertes agricoles à travers la promotion et la souscription de ses assurances agricoles industrielles
  6. La mise en œuvre si scrupuleuses de ses recommanditions pourrait contribuer à alléger les difficultés auxquelles les populations déclarées vulnérables en crise font actuellement face dans la sous-région.

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