Le Ministre de l’Europe et des Affaires Étrangères de France, S.E.M. Jean-Noël Barrot, a entamé son tout premier déplacement en Afrique subsaharienne ce mercredi 27 novembre, en se rendant au Tchad. Cette visite, hautement symbolique, reflète l’engagement de la France face à la crise humanitaire majeure qui sévit au Soudan, voisin du Tchad.
Arrivé à N’Djamena, Jean-Noël Barrot a été reçu par son homologue tchadien, S.E.M. Abderaman Koulamallah, et des représentants de haut rang, parmi lesquels M. Abdelkerim Idriss, Conseiller aux Affaires africaines et internationales à la Présidence tchadienne. Une réunion de travail a permis aux deux délégations de renforcer les liens bilatéraux tout en abordant des questions cruciales telles que la sécurité régionale et l’urgence humanitaire causée par l’afflux massif de réfugiés soudanais.
Dès ce jeudi 28 novembre, Jean-Noël Barrot s’est rendu à Adré, une localité tchadienne située à la frontière avec le Soudan, où un camp de réfugiés abrite des centaines de Soudanais ayant fui les violents affrontements dans leur pays. Actuellement, plus d’un million et demi de réfugiés sont accueillis dans l’Est du Tchad, une situation qui met à rude épreuve les ressources locales.
Dans ce contexte, le chef de la diplomatie française a constaté sur le terrain l’ampleur des besoins humanitaires. Il a réaffirmé l’engagement de la France à soutenir les efforts locaux et internationaux pour venir en aide aux réfugiés et aux communautés hôtes.
« La France reste solidaire face à cette tragédie humaine. L’urgence est d’assurer l’accès à l’aide humanitaire tout en soutenant les efforts de stabilisation dans la région », a-t-il déclaré.
M. Barrot a également annoncé que la France allait « allouer 7 millions d’euros supplémentaires pour soutenir l’action des organisations humanitaires…»
Les échanges entre les responsables tchadiens et français ont mis en lumière l’importance d’une mobilisation accrue de la communauté internationale. Le Tchad, déjà confronté à des défis socio-économiques, voit ses infrastructures et ressources sous pression en raison de cet afflux massif de réfugiés. Un soutien financier, logistique et humanitaire accru est nécessaire pour garantir des conditions de vie dignes aux réfugiés tout en préservant l’équilibre des populations locales.
Le Ministre tchadien des Affaires étrangères Abdramane Koulamallah a salué l’implication de la France et le travail remarquable des organisations humanitaires sur le terrain. Par ailleurs, il a souligné le rôle essentiel des forces de défense et de sécurité tchadiennes dans la gestion de cette crise avec professionnalisme et humanité.
Cette visite marque une nouvelle étape dans les relations franco-tchadiennes, mettant en exergue l’importance du partenariat dans la gestion des crises humanitaires et sécuritaires. Jean-Noël Barrot a réaffirmé la volonté de la France de renforcer cette coopération pour relever les défis régionaux communs.
Le Ministre d’État tchadien a assuré que cette mission ne serait pas la dernière. Il a promis un suivi régulier de la situation à Adré, conformément à l’engagement pris par le Président tchadien, S.E.M. Mahamat Idriss Déby Itno. Cette visite, hautement symbolique, rappelle que la solidarité internationale est cruciale pour apporter des réponses durables à des crises humanitaires d’une telle ampleur.
En somme, la visite de Jean-Noël Barrot au Tchad illustre une fois de plus la nécessité pour la communauté internationale de se mobiliser face à des défis humanitaires pressants, tout en mettant en avant l’importance des partenariats bilatéraux pour garantir une réponse adaptée et durable.
Mka
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