Depuis deux décennies, au Tchad l’on constate que les militaires tchadiens s’investissent dans l’agricultures au même titre que les agriculteurs qualifiés. Ces hommes en treillis montrent à ceux qui ignorent que l’armée est un tout ; par ce travail de la terre, les militaires en dehors de leur mission de protection et de sécurité nourrissent leurs concitoyens. Car, les raisons sont simples : contribuer à l’autosuffisance alimentaire par l’agriculture.
Depuis 2001 après chaque année, l’Office du Génie Militaire et de la Production se lance à de campagne agricole pour produire plusieurs tonnes de riz et autre céréale afin de contribuer à l’autosuffisance alimentaire. Il faut rappeler que les forces armées du Tchad a créé un projet pilote d’approvisionnement en nourriture autonome pour les soldats en développement des fermes dans les avant-postes militaires. Cette initiative marque la contribution de l’armée au développement du secteur agricole tchadien.
L’école agricole est créée en 2008, pour apprendre aux soldats des aptitudes à utiliser pour gagner leur vie après leurs services militaires. Depuis lors, l’école à former de centaine de soldat en technique agricole.
Pour que tout le monde trouve à quoi manger, le travail de la terre s’impose comme la seule activité indispensable à tous les humains. Sauf qu’au Tchad, les idées-reçues laissent certaines personnes encore aujourd’hui, croire que le travail de la terre est une affaire des pauvres, c’est-à-dire ceux qui n’ont pas la chance d’aller à la fonction publique ou qui ne disposent pas des diplômes pour espérer travailler quelque part.
C’est l’une des raisons pour laquelle, les jeunes diplômés tchadiens totalisent des dizaines d’années de chômages parce qu’ils pensent toujours que leur diplôme leur permettra un travail moins pénible que l’agriculture. Malheureusement, la fonction publique n’embauche pas tous les diplômés. C’est ce qui fait que beaucoup deviennent dépendant de la famille voire s’adonner à la l’oisiveté ou à la délinquance. Et le pire, certains vont jusqu’à accuser des proches parents ou amis d’envoutement. Certains vont loin dire qu’ils sont envoutés. Or, au lieu de se dire envouter ou ouvrir la bouche à un recrutement à la fonction publique presque saturée ; ces jeunes diplômés doivent simplement s’investir dans l’agriculture afin de subvenir à tous leurs besoins comme les militaires ont déjà montré leur preuve de cultiver sur des grandes surfaces pour améliorer leurs sources de revenus. À l’exemple de l’Office du Génie Militaire et de la Production qui encourage les militaires d’exploiter la terre aux titres des industriels agroalimentaires.
Avec cette présence massive des militaires sur le terrain agricultural, beaucoup de famille pour leur consommation n’achètent pas des produits céréaliers ou des légumes sur les marchés, nous confie-t-il hors micro, monsieur Daniel, un lieutenant de l’armée tchadienne qui cultive des céréales et fait du maraicher depuis presque 5 ans puis, revend le surplus. En effet, si l’on fait un tour des périphéries de la capitale N’Djamena et un peu partout, l’on se rend aussitôt à l’évidence que les hommes en treillis exploitent de grands espaces cultivables pour le bonheur de tous. Où on y trouve tout allant du maraichage à la culture de contre saison et cela, sans parler de la saison des pluies.
Le commandant Abdallah, lui pense que cela est un bon exemple à suivre et conseille aux jeunes diplômés de ne perdre leur temps sous les Nimier ou les « carrefour » à la longueur des journées pour attendre tout des autres. Or, en attendant que la fonction publique ou une autre entreprise privée leur fait appel, ils peuvent exploiter la terre et il se peut qu’ils soient mieux rémunérés.
Car, il y a une forte chance que les ONG qui œuvrent dans le cadre du développement agricole les accompagne dans leur projet agricultural pour devenir au fil de temps une entreprise agroalimentaire. Étant des diplômés, il leur est facile d’améliorer le rendement de leur travail de la terre comme ceux de l’Office du Génie Militaire et de la Production qui de plus en plus modernise l’agriculture tchadienne afin de résoudre le problème de l’insécurité alimentaire qui pèse sur le Tchad.
D’après le Programme Alimentaire Mondial, l’agriculture constitue environ 52% de l’économie du Tchad et emploie 80% de sa main d’œuvre.
MKA
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