La capitale tchadienne s’apprête à devenir le centre des réflexions juridiques et économiques régionales. Du 11 au 12 septembre 2025, N’Djamena abritera la 59ᵉ session du Conseil des ministres de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA). En prélude, les experts de l’organisation ont entamé leurs travaux préparatoires les 8 et 9 septembre à l’hôtel Radisson Blu.
Le financement, un défi central
Ces assises techniques visent principalement à revisiter les textes de l’organisation et à se pencher sur la question cruciale de son financement, véritable enjeu pour la pérennité de l’OHADA.
« La tenue de cette session à N’Djamena, plus de quinze ans après la mandature du Tchad en 2009, est un signal fort de l’engagement constant du pays », a déclaré le président du comité des experts, Mahamat Saleh Ben Biang, rappelant l’attachement du Tchad au traité de Port-Louis qui fonde l’OHADA.
Un soutien politique et institutionnel affirmé
Le secrétaire permanent de l’OHADA, Mayatta Ndiya Mbaye, a salué le rôle du Tchad dans l’organisation de cette session. Il a également insisté sur la nécessité pour les États membres de respecter leurs engagements financiers, tout en appelant à un appui renforcé des partenaires techniques et financiers. Ces préparatifs visent à poser les jalons de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement prévue à N’Djamena le 2 décembre 2025.
Hommages et responsabilités
Le ministre tchadien de la Justice, Youssouf Tom, président en exercice du Conseil des ministres de l’OHADA, a profité de l’occasion pour rendre hommage à deux figures récemment disparues : Youssouf Nadhuima, présidente de la commission nationale de l’OHADA aux Comores, et Fatou Seck Diallo, pionnière de l’unification du droit en Afrique. Il a, par ailleurs, exhorté les experts à mettre leurs compétences au service de recommandations solides et réalistes sur la question du financement.
Une étape stratégique avant le sommet de décembre
La session ministérielle de N’Djamena s’annonce comme une étape clé dans la consolidation des acquis de l’OHADA et la préparation de la grande rencontre des chefs d’État. Pour le Tchad, qui réaffirme sa place dans la gouvernance juridique et économique régionale, cet événement est une opportunité diplomatique et institutionnelle majeure.







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