Praia (Cap-Vert) – Après trois jours d’intenses échanges, la Conférence sur l’intégrité de l’information en Afrique de l’Ouest et au Sahel a clos ses travaux hier soir dans la capitale capverdienne, marquant une étape importante pour la gouvernance de l’information dans la région.
La cérémonie de clôture a été présidée par le Premier ministre capverdien, José Ulisses Correia E Silva, en présence de plusieurs personnalités de haut rang, dont Sédiko Douka, représentant de la Commission de la CEDEAO, et Tawfik Jelassi, directeur général adjoint de l’UNESCO chargé de la communication et de l’information. Le Tchad y était représenté par Mme Halimé Assadya Ali, présidente de la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA) et vice-présidente du Réseau des Instances Africaines de Régulation de la Communication.
Des textes fondateurs adoptés
Au terme des travaux, les participants ont adopté plusieurs documents stratégiques appelés à servir de feuille de route pour la décennie à venir :
Le Cadre politique pour l’intégrité de l’information ;
Le Plan d’action de Praia pour l’intégrité de l’information 2026-2036 ;
Le Plan d’action de Praia pour l’accès à l’information en Afrique de l’Ouest et au Sahel.
Ces instruments visent à renforcer la transparence, lutter contre la désinformation et consolider les libertés d’accès à l’information, tout en tenant compte des défis spécifiques liés au numérique.
Un guide pour les instances de régulation
Innovation majeure de cette conférence, un guide pratique à l’usage des responsables des institutions de régulation des médias a été soumis. Il servira de référence commune pour consolider les mécanismes de protection et de promotion de l’intégrité de l’information. Ce document fera l’objet d’une vaste consultation auprès des réseaux africains concernés, afin d’assurer une appropriation inclusive et harmonisée.
Un signal fort pour la région
La conférence de Praia s’est ainsi conclue sur un appel à la responsabilité partagée entre États, régulateurs, médias et société civile pour garantir un écosystème informationnel sain. « La régulation ne doit pas être synonyme de restriction, mais de protection des citoyens contre les abus et les manipulations », a souligné un intervenant, insistant sur la nécessité d’un dialogue permanent avec les acteurs du secteur.
Avec ce nouveau guide et les plans adoptés, l’Afrique de l’Ouest et le Sahel posent les jalons d’une régulation adaptée aux réalités numériques et respectueuse de la liberté d’informer, tout en affirmant leur engagement à défendre l’intégrité de l’information.








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