N’Djamena, 3 novembre 2024 – A l’occasion de la Journée internationale pour mettre fin à l’impunité des crimes commis contre les journalistes, le président de l’Union des Journalistes Tchadiens (UJT), M. Abbas Mahamout, a adressé un message fort au gouvernement tchadien. Dans une déclaration solennelle, il a appelé les autorités à garantir la sécurité des journalistes, dénonçant l’insécurité qui pèse encore sur les professionnels des médias malgré les progrès réalisés.
Cette journée, instaurée par l’ONU en 2014, rappelle que depuis cette date, plus de 350 journalistes ont perdu la vie dans l’exercice de leur métier à travers le monde. « Au Tchad, nous nous réjouissons qu’aucun journaliste ne soit actuellement emprisonné, mais cela ne suffit pas », a affirmé M. Mahamout. « Les journalistes doivent pouvoir travailler sans intimidation ni menaces. »
L’UJT réclame l’adoption immédiate d’une loi de protection des journalistes, qui représenterait un tournant historique pour la liberté de la presse au Tchad. « L’adoption de cette loi renforcerait considérablement la liberté de la presse et garantirait une meilleure protection des journalistes tchadiens », souligne M. Mahamout, insistant sur l’urgence d’en finir avec l’impunité. Selon lui, cette loi serait cruciale pour permettre aux journalistes de contribuer pleinement à la construction d’un Tchad plus transparent et démocratique.Alors que le pays se prépare à des élections législatives et locales décisives, l’UJT appelle également à une collaboration entre les journalistes et les forces de l’ordre pour assurer une couverture médiatique libre et sécurisée de ces processus électoraux. « Les journalistes jouent un rôle essentiel dans notre démocratie. Ils doivent pouvoir exercer leur mission d’informer sans craindre pour leur sécurité », rappelle M. Mahamout. Il exige que toute violence contre un professionnel des médias soit poursuivie et que justice soit rendue.
L’UJT rappelle que les journalistes sont le quatrième pouvoir, un pilier essentiel pour une société démocratique. « Aucun crime commis contre un journaliste ne doit rester impuni », a-t-il conclu, marquant une nouvelle étape dans la lutte pour la protection et la reconnaissance des droits des professionnels des médias au Tchad.
0 commentaires