– Les récentes inondations au Tchad ont plongé le pays dans une crise humanitaire sans précédent. Depuis la fin du mois de juillet, des pluies torrentielles se sont abattues sur le territoire, causant la mort de 145 personnes et affectant près d’un million d’autres à travers les 23 provinces du pays, selon les Nations Unies.

La situation est critique dans plusieurs régions. Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) rapporte que plus de 250 000 hectares de terres agricoles ont été submergés, détruisant ainsi des milliers de moyens de subsistance. Plus de 70 000 maisons ont été anéanties et 29 000 têtes de bétail emportées par les eaux.

Les provinces du Mayo-Kebbi Est, de la Tandjilé, du Mandoul, du Salamat, ainsi que la capitale N’Djamena et la province du Sila, figurent parmi les plus gravement touchées, avec des centaines de milliers de personnes déplacées.

Alors que les eaux continuent de monter, certaines zones deviennent de plus en plus inaccessibles, comme Koukou Angarana dans la province de Sila, où le Barh Azoum menace d’isoler davantage la région. À Bessao, dans le Logone Oriental, l’effondrement d’un pont vital a coupé l’accès à plusieurs localités, compliquant encore l’intervention des secours.

Les sinistrés, forcés de quitter leurs foyers, se réfugient sur des sites de transit, souvent des écoles, qui devront être libérées pour la rentrée scolaire dans quelques semaines. Les ressources humanitaires sont limitées, et seules 10 % des personnes touchées ont pu recevoir de l’aide. Les besoins en abris, nourriture, eau potable, hygiène et soins de santé primaires restent criants.

À ce jour, environ 75 000 personnes ont reçu une aide, y compris 6 000 à N’Djamena, mais l’ampleur de la catastrophe nécessite une mobilisation internationale urgente pour éviter une aggravation de la crise humanitaire.

Cette tragédie met en lumière la vulnérabilité du Tchad face aux aléas climatiques et souligne l’urgence d’une réponse coordonnée et rapide pour sauver des vies et reconstruire les communautés dévastées.