Avec un niveau d’eau atteignant 656 centimètres le 16 septembre 2024 à N’Djaména, une hausse alarmante de 124 centimètres en deux ans, la montée des eaux des fleuves Chari et Logone met en péril la capitale tchadienne et ses environs. La situation, aggravée par le changement climatique, pose des défis majeurs en termes de secours et de protection civile.

Tob-Ro N’Dilbé, Coordonnateur de l’Observatoire Virtuel des Inondations au Tchad (OVIT), souligne l’importance de mesures d’urgence pour protéger les populations. Il appelle à une réponse coordonnée entre les autorités publiques, leurs partenaires, et les citoyens pour éviter les pertes humaines et matérielles.

Des Questions Cruciales à Aborder

Les quartiers les plus exposés doivent être délocalisés en priorité. Il est aussi essentiel de garantir l’accès aux services vitaux tels que les hôpitaux, les écoles et les marchés. La prise en charge des sinistrés nécessitera des plans d’évacuation robustes et des espaces temporaires d’hébergement, notamment dans des établissements scolaires ou d’autres bâtiments réquisitionnés.

N’Dilbé insiste sur la nécessité de tirer des leçons des inondations de 2022. Ce qui a fonctionné et ce qui n’a pas marché doit être évalué pour éviter les mêmes erreurs. Le nombre de sinistrés risque d’être plus élevé, tandis que les ressources restent limitées.

Renforcement des Services Sanitaires

Les structures sanitaires, qui seront débordées par des maladies liées à l’eau contaminée, notamment chez les enfants, doivent être renforcées. Des volontaires, des stocks de médicaments supplémentaires, ainsi qu’une meilleure organisation des secours sanitaires sont nécessaires.

Solidarité et Entraide

N’Dilbé appelle à une mobilisation nationale fondée sur la solidarité. Les familles des sinistrés pourraient être accueillies par leurs proches ou amis afin de réduire la charge sur les pouvoirs publics. Des communautés religieuses et ethniques, jusqu’ici en retrait, devraient également s’engager dans cet effort collectif.

Un Appel à l’Action

La situation dans d’autres provinces, notamment les zones rurales, est tout aussi préoccupante. Des actions d’assistance doivent être étendues au-delà de N’Djaména pour accompagner les populations vulnérables à travers le pays.

Face à cette urgence nationale, il est crucial que toutes les forces du pays se mobilisent pour protéger les populations et minimiser les dégâts.

Que la solidarité nationale et l’assistance internationale viennent en aide à chaque communauté touchée en cette période de crise!