Crise humanitaire à l’Est du Tchad : L’OCHA renforce son plaidoyer face à l’urgence des réfugiés et à l’épidémie de choléra

Ecrit par MEDD TV INFO

août 16, 2025

N’Djamena, 16 août 2025 — La Directrice des Opérations et du Plaidoyer du Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies (OCHA), Mme Edem Wosornu, a tenu ce samedi une conférence de presse dans les locaux de l’OCHA à N’Djamena. Accompagnée du coordonnateur résident des Nations Unies au Tchad, Dr François Batalingaya, et du chef de bureau de l’OCHA, M. Dieudonné Bamouni, elle a dressé un tableau préoccupant de la situation humanitaire dans l’Est du pays.

Une situation critique à l’Est

Au cœur de son intervention, Mme Wosornu a mis en lumière la situation alarmante des réfugiés soudanais fuyant la guerre et trouvant asile au Tchad. Malgré des ressources limitées, le gouvernement tchadien continue d’accueillir des milliers de personnes en détresse.

« Je tiens à saluer l’engagement et la générosité du Tchad, qui, malgré les défis, reste un havre pour les populations fuyant les violences au Soudan », a-t-elle déclaré.

La responsable onusienne a souligné que sa visite au Tchad vise principalement à écouter les autorités nationales afin d’orienter un plaidoyer humanitaire ciblé et coordonné auprès des donateurs et partenaires internationaux. Sa mission inclut également une descente sur le terrain, notamment dans les camps de réfugiés à l’Est du pays, où elle a pu constater de visu l’ampleur de la crise.

Une crise sanitaire aggravée par le choléra

La conférence de presse a aussi été l’occasion de faire le point sur l’épidémie de choléra qui sévit actuellement dans la région. Mme Wosornu a annoncé que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) se prépare à envoyer un million de doses de vaccin supplémentaires pour renforcer la riposte nationale. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie multisectorielle, associant prévention, traitement et sensibilisation communautaire.

« La situation des femmes et des enfants dans les camps est bouleversante. Il est impératif d’agir rapidement pour éviter une détérioration plus grave de la situation humanitaire », a-t-elle déclaré, visiblement émue.

Une réponse coordonnée entre partenaires

Pour sa part, le coordonnateur résident des Nations Unies, Dr François Batalingaya, a insisté sur la coopération étroite entre le gouvernement tchadien et ses partenaires humanitaires. Selon lui, des mesures conjointes ont été mises en place pour répondre à l’épidémie de choléra, notamment à travers l’accès à l’eau potable, la promotion du lavage des mains, l’assainissement et la sensibilisation.

« L’implication des communautés locales et des médias est essentielle pour amplifier les messages de prévention », a-t-il rappelé.

Un appel au soutien international

Mme Wosornu a conclu son propos en réitérant l’appel urgent à la solidarité internationale. Elle a insisté sur la nécessité d’un appui financier accru pour faire face à une crise de plus en plus complexe, qui allie conflit armé, déplacement massif de populations et urgences sanitaires.

Alors que les regards se tournent vers les bailleurs de fonds, le Tchad, lui, reste en première ligne, accueillant sur son sol plus d’un million de réfugiés et déplacés internes. Une charge humanitaire colossale, pour laquelle la communauté internationale est appelée à faire preuve d’un engagement renforcé et d’une solidarité concrète.

MEDD TV INFO TCHAD VERT

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