Madom, Mayo-Kebbi – Une scène de désolation a été découverte ce dimanche 20 avril sur le site forestier attenant à la zone pétrolière de Cécilia, dans le village de Madom, sous-préfecture de Kim, département de Mayo-Boney. Le Secrétaire général du Ministère de l’Environnement, de la Pêche et du Développement durable, M. Koularambaye Koundja Julien, en mission d’inspection, a constaté avec stupeur la destruction massive de cette forêt sur une superficie estimée à 12 hectares.

Les arbres, abattus en nombre, l’ont été sous ordre direct du chef de village de Madom, comme l’a lui-même reconnu ce dernier face à l’équipe ministérielle. Un aveu lourd de conséquences, car il s’agit d’une infraction manifeste à la législation environnementale du Tchad.
Une atteinte grave à la loi environnementale
« Seuls les services compétents du Ministère de l’Environnement, à différents niveaux, ont pouvoir de délivrer des autorisations de coupe : il s’agit du Délégué régional, du Ministre ou, dans des cas très spécifiques, du Président de la République », a rappelé fermement M. Koularambaye. En aucun cas, un chef de village ne peut se substituer à l’État dans une telle décision.
Face à ce qu’il qualifie de « carnage écologique », le Secrétaire général a immédiatement instruit ses services à saisir le procureur de la République, afin que toute la lumière soit faite et que les auteurs soient traduits en justice.
Un appel à la vigilance nationale
Le Ministère de l’Environnement exhorte les autorités locales à faire preuve de vigilance et de fermeté. Il en appelle aussi à la conscience collective des populations tchadiennes : la protection des forêts est une responsabilité partagée, et toute infraction nuit gravement à l’équilibre écologique, à la lutte contre le changement climatique et à l’avenir des générations futures.
Alors que le Tchad s’engage dans des projets de restauration et de reboisement à grande échelle, cet acte irresponsable remet en cause les efforts de protection environnementale en cours. Une enquête est ouverte. L’heure est à la responsabilité, à la justice et à la sauvegarde urgente de nos patrimoines naturels.










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