N’Djaména, 3 septembre 2025 – Face à la recrudescence du choléra dans la province du Ouaddaï, l’Union européenne (UE) vient d’allouer un financement d’urgence de plus de 850 millions de FCFA (1,35 million EUR) afin de soutenir le Tchad dans ses efforts pour freiner la propagation de l’épidémie.
Depuis juillet 2025, les autorités sanitaires font face à une situation préoccupante : plus de 700 cas confirmés ont été enregistrés et au moins 50 décès recensés, dont la moitié survenus au sein des communautés, loin des structures hospitalières. L’épidémie, transmise par l’eau et les aliments contaminés, s’est accélérée à la faveur des inondations qui frappent la région.
« Le choléra tue rapidement, mais avec la bonne réponse, il peut être arrêté tout aussi vite », a déclaré Laurent De Ruyt, chef intérimaire du bureau de l’aide humanitaire de l’UE.
Ce financement, octroyé à la suite d’un appel du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), permettra de renforcer la réponse sanitaire par :
la distribution de kits de traitement du choléra,
le soutien aux structures de santé locales,
la formation du personnel médical,
ainsi que la mise en œuvre d’une vaste campagne de sensibilisation conduite par le ministère tchadien de la Santé.
Une crise aggravée par les déplacements de populations
L’épidémie ne se limite pas au Tchad : plusieurs pays de la région, dont le Soudan, l’Éthiopie et la République démocratique du Congo, sont également touchés. La guerre au Soudan, déclenchée en avril 2023, a poussé plus de 800 000 réfugiés vers l’Est du Tchad, accentuant la pression humanitaire sur les infrastructures locales déjà fragiles.
L’UE, un partenaire clé du Tchad
Alors que le budget humanitaire des Nations unies subit des coupes importantes, l’Union européenne reste un acteur majeur aux côtés du Tchad. Rien qu’en 2025, son soutien financier dépasse les 50 milliards de FCFA (77,85 millions EUR), couvrant divers volets humanitaires et de développement.
Avec ce nouvel appui, les autorités tchadiennes et leurs partenaires espèrent contenir rapidement l’épidémie et limiter son impact dévastateur sur les communautés vulnérables de l’Est.
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