La Conférence des Parties (COP 29) marque un tournant décisif dans la lutte contre le changement climatique avec l’annonce de la mise en place d’une taxe mondiale sur le transport maritime. Destinée à réduire les émissions de carbone et à financer des projets climatiques, cette initiative pourrait transformer la manière dont les pays en développement, tels que le Tchad, participent à l’effort global pour un avenir durable.
Une taxe pour décarboner et financer
Lors d’un panel à la COP 29 réunissant Cristelle Pratt, Secrétaire générale adjointe de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, Roel Hoenders, responsable de l’action et de l’air pur de l’Organisation Maritime Internationale (OMI), et Araceli Fernandez Pales, chef de l’unité d’innovation technologique de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les discussions ont convergé vers une mesure ambitieuse : l’introduction d’une taxe de 40 dollars par tonne de carbone émis par le transport maritime. Ce dispositif pourrait générer annuellement 40 millions de dollars, spécifiquement destinés à financer des projets climatiques dans les pays les plus vulnérables.
Pour les Pays les Moins Avancés (PMA) comme le Tchad, cette taxe représente une opportunité cruciale. Bien qu’il soit un pays enclavé, le Tchad dépend largement des importations transitant par des corridors maritimes coûteux et polluants. Les revenus générés par cette taxe pourraient être alloués à des projets de résilience climatique, notamment dans les secteurs de l’agriculture, de l’énergie renouvelable et de la gestion de l’eau.
Garantir l’équité dans la transition
Une partie essentielle des débats portait sur la nécessité d’assurer une application équitable de cette taxe. L’OMI et ses États membres travaillent actuellement à définir des mécanismes de redistribution. L’objectif est que les fonds collectés soient prioritairement dirigés vers les PMA et autres nations en développement, qui souffrent le plus des effets du changement climatique tout en ayant contribué de manière négligeable aux émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Les pays développés joueront également un rôle clé dans cette transition, en s’engageant à compléter le financement pour soutenir les efforts climatiques des PMA. Ces ressources additionnelles permettront de renforcer les infrastructures, promouvoir des technologies maritimes propres et soutenir des programmes d’innovation durable.
Une opportunité pour le Tchad
Pour le Tchad, cette taxe pourrait symboliser bien plus qu’une simple source de financement. Elle pourrait catalyser une transformation vers une économie plus résiliente et durable. En réduisant la dépendance aux importations à forte empreinte carbone et en investissant dans des solutions climatiques locales, le pays pourrait devenir un exemple de résilience face aux défis climatiques.
Construire un avenir équitable
L’introduction de cette taxe maritime mondiale à la COP 29 illustre une volonté accrue de conjuguer justice climatique et innovation technologique. En prenant des mesures concrètes pour décarboner un secteur aussi crucial que le transport maritime, tout en soutenant les pays les plus vulnérables, la communauté internationale montre qu’un avenir durable est à portée de main.
Avec une redistribution équitable des fonds et un engagement collectif, cette initiative pourrait non seulement réduire les émissions globales de carbone, mais aussi poser les bases d’une coopération mondiale renforcée. Le Tchad, en tant que membre des PMA, pourrait tirer parti de cette avancée historique pour sécuriser son avenir climatique et économique. Informer, former, innover : le slogan de MEDD.TV INFO trouve ici tout son sens, car c’est ensemble que nous construirons un avenir résilient et équitable pour tous.
Mka
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