En 2008, un projet dénommé ceinture verte autour de N’Djamena, la capitale tchadienne a démarré. Plus tard, le projet est devenu en 2009, un programme national de développement de la ceinture verte avec beaucoup d’ambitions. Où en sommes-nous ? chronique !
Le projet de la ceinture verte est-elle mort ? difficile de répondre à cette question. Ce projet initié par feu Maréchal du Tchad, Idriss Deby Itno s’est justifié en son temps à travers un constat dû à la disparition presque ou totale de la ceinture verte autour de N’Djamena la capitale tchadienne. Ce, sous l’effet des coupes abusives des arbres par certains compatriotes inconscients des dangers inhérents.
Pour rafraichir la mémoire, autour de la capitale, la ceinture verte va de Gassi à Mara sur une longueur de 40km sur 200m de large. Elle se situe à 300m après la tranchée dite d’évacuation des eaux usées encerclant la ville de N’Djamena.
L’objectif visé, c’est d’améliorer les conditions de vie de la population, lutter contre l’érosion éolienne et hydrique, créer un microclimat autour des villes et avoir des lieux de loisirs et de détentes. Selon les sources documentaires proches du ministère de tutelle, le résultat après trois campagnes (2008-2010) était encourageant. En 2008 par exemple, 59 400 plants mis en terre sur une superficie de 54 hectares, 2009, 42 000 plants mis en terre sur une superficie de 107 hectares et en 2010, 67 200 plants mis en terre sur une superficie de 184 hectares. En résumé,168 600 plants mis en terre sur une superficie de 345 hectares d’une longueur de 19 km. Les espèces plantées sont locales et exotiques. Ces espèces choisies sont réputées s’adapter au terrain.
Les enjeux socioéconomiques du projet furent importants. Plus de 1230 personnes employées à la ceinture verte de N’Djamena étaient des pères de familles. Mêmes s’ils n’étaient pas payés au SMIG (salaire minimum inter garanti), ce faible revenu a permis un tant soit peu à soulager des familles.
Cependant, ce projet a été clos définitivement en 2016, mettant tout ce personnel en chômage. Malheureusement, ils peinent jusque-là a bénéficié de leurs droits sociaux auprès de l’Etat leur employeur.
Nulle n’ignore l’importance de la ceinture verte et tous les biens qu’elle peut procurer à la biosphère. L’interdépendance entre l’espèce humaine et végétale est sans équivoque. Les autorités devraient rechercher des fonds nécessaires pour la relance des activités de la ceinture verte.
Dans le passé, en mois d’août, les personnels des différents départements ministériels sont mobilisés à la semaine de l’arbre. Une bonne habitude qui mérite d’être renouée. Car planter les arbres, c’est garantir un avenir meilleur pour la génération future.
Ndokaya Nadjos
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