France/Afrique :  Nouvelle vision des partenariats.

France/Afrique : Nouvelle vision des partenariats

Ecrit par MEDD TV INFO

novembre 26, 2023

C’est après une série de revers diplomatiques sur le continent, une question rare est à l’ordre du jour, le gouvernement Français a présenté, ce mardi dernier 21 novembre à l’Assemblée Nationale, sa nouvelle vision des partenariats qu’il souhaite avoir avec les pays Africains : un débat sur le rôle de la France en Afrique.

Il était question de “agir d’urgence » pour rétablir la confiance dégradée entre l’Afrique et la France et éviter un risque de contagion sur le continent africain. Un rapport parlementaire français publié ce mercredi 8 novembre dresse un constat alarmant de la relation entre la France et l’Afrique.

La ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna, ainsi que le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, ont défendu la politique du gouvernement à l’égard du continent africain, c’est une occasion notamment de mettre en valeur les efforts entrepris en matière de restitutions d’objets d’art africains, ou encore au sujet du rapport demandé à un groupe d’historiens sur la part de responsabilité de la France dans le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994 et bien encore la question de visas , la coopération économique et militaire avec l’Afrique.

Il faut noter qu’après les prises du pouvoir par les militaires, en dehors du Tchad les situations diplomatiques entre la France et certains pays africains et plus particulièrement certains pays du sahel sont tendus. Certain de ces pays à savoir du Mali, du Niger et du Burkina Faso, de la Guinée et de la RCA ont décidés de s’aligné avec la Russie pour renforcer leurs coopérations dans certains domaines.

Cette situation de revers a plongé certains de ces pays dans une situation d’insécurité alimentaire et sécuritaires après que la CEDEA0 a placé son embargo et voire les organisations internationales suspendre leurs subventions et aide au développement à ces derniers. Certains de ces pays devenus hostiles à la politique française à amener certains de leur population a organisé souvent des manifestations pour dire « Non » à la présence de forces françaises chez eux.

On doit aussi noter à cela, la multiplication des foyers des groupes terroristes et la recrudescence d’insécurité galopante dans ces pays après le départ des forces étrangers luttant contre le terrorisme puis on a constaté le manquement de premier nécessité à savoir des produits alimentaires, des médicaments, des vaccins, des carburants etc…Une phénomène qui a occasionnée une cherté de vie constante auprès de la population sahélienne après les fermetures de frontières avec certains pays voisins et la suspension des subventions et aide au développement par certains organisations internationales.

Le débat sur le rôle de la France en Afrique à l’assemblée Générale Française a permis à la Ministre de s’exprimer d’abord à faire le constat de relations solides et de partenariats de confiance avec de nombreux pays africains, malgré et au-delà des crises récentes, alors que les relations entre Paris et plusieurs pays du Sahel (Mali, Niger et Burkina Faso) sont au point mort, la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna a jugé « légitimes les questionnements qu’ont pu susciter les différentes crises qui se sont succédées au Sahel ».

La ministre Catherine Colonna a plaidé à la tribune que « L’attitude à l’égard de la France de trois juntes militaires ne doit pas occulter les très bonnes relations que son pays entretient avec l’immense majorité des pays africains. »

La cheffe de la diplomatie souligne que « sous l’impulsion constante du président de la République » la France a voulu « renouveler ses politiques à l’égard du continent Africain » estime à cet effet qu’il s’agit d’une « grave erreur que de réduire l’Afrique au seul Sahel » Mais à l’image de l’évolution des relations avec le Nigeria, où les investissements français ont doublé en dix ans, reflétant les choix faits par la France pour être un « partenaire crédible, compétitif et attractif » hors de son ancien « pré carré » colonial en Afrique de l’Ouest.

Par rapport à la coopération avec l’Afrique pour Elle « L’Afrique constitue l’une des plus grandes priorités de notre diplomatie » a-t-elle fait valoir, estimant que « l’Afrique va compter de plus en plus » et que c’est là-bas « que se joue l’avenir de la francophonie ». La Ministre a souligné la richesse des relations économiques de la France avec l’Afrique. Elle indique dans son intervention devant l’assemblée que la France est le 2e investisseur mondial en Afrique. En 15 ans, le nombre de filiales d’entreprises françaises en Afrique a doublé.

La Ministre a mis en avant les priorités de la politique française en Afrique : le soutien aux filières d’avenir comme les industries créatives et culturelles (20 millions d’euros dans le cadre du programme Création Africa ; création de la future Maison des mondes africains pour accueillir des artistes à Paris), la hausse de l’accueil des étudiants (95 000 étudiants africains en France ; +40% depuis 2017) et le renforcement des liens avec les diasporas.

La Ministre a insisté sur le renforcement des liens avec les sociétés civiles, qui bénéficient de plus en plus de l’aide publique au développement, passée de 10 à 15 milliards d’euros par an, avec plus de 5 milliards d’euros par an pour l’Afrique.

En effet pour la ministre, Paris entretenait avec le continent « un dialogue exigeant » sur les enjeux mondiaux et assure que ses services œuvrent « pour que la France soit un partenaire crédible, compétitif, et également attractif ».

La cheffe de la diplomatie n’a manqué de soulever « les griefs souvent entendus et classiques autour de la délivrance des visas. Elle indique qu’ils rénovent en ce moment même la politique de visas pour mieux tenir compte de leurs objectifs d’attractivité, de rayonnement et de prévention de l’immigration illégale.  Une Affirmation à vouloir réinventer « la manière de travailler avec les partenaires Africains ».

La ministre Catherine Colonna est ensuite revenue sur l’engagement militaire de la France en Afrique et notamment au Sahel à travers l’opération Serval lancée en 2013 et devenue Barkhane.

Pour la ministre « Les coups d’Etats survenus au Mali, au Burkina Faso et tout dernièrement au Niger fragilisent tous les efforts consentis depuis 2013 » et « la situation sécuritaire s’est dégradée » tandis que « les violations des libertés se multiplient », selon la ministre. Et de poursuivre : « Faire le choix de Wagner comme l’a fait le Mali c’est faire le choix de la prédation économique et des crimes de guerre ».

Catherine Colonna considère à ce propos que « ces juntes ne sont pas motivées par une volonté de rupture avec la France » mais par une « logique de rupture avec l’ensemble de la communauté internationale ».

Faisant état d’une volonté de « ne pas faire payer aux populations les comportements de leurs dirigeants du moment », la cheffe de la diplomatie souligne que l’aide humanitaire Française est maintenue dans ces pays.

Elle indique « Une chose est sûre : ce n’est plus à la France de porter seule ou presque seule la lourde de charge de l’action antiterroriste en Afrique de l’Ouest » a-t-elle en outre considéré.

A ce propos, c’est à la demande des autorités maliennes que la France est intervenue militairement, pour l’aider à combattre le terrorisme en 2013.

Selon la France, au cours de presque 10 ans d’intervention militaire, son action a aussi été une politique d’investissement et d’aide au développement massive (3,5 milliards d’euros d’aide bilatérale sur la période, dont 80% sous forme de dons). De plus, la France s’est engagée politiquement et diplomatiquement pour encourager les partenaires européens et l’ONU à soutenir les pays du Sahel. Aujourd’hui, les coups d’Etat survenus au Mali, au Burkina et au Niger fragilisent tous les efforts menés depuis 2013 : la situation sécuritaire s’est dégradée, la crise humanitaire est devenue plus aiguë et les violations des droits et libertés se multiplient. La France considère que ces pays sont entrés dans une logique de rupture qui ne permet pas de maintenir les coopérations en l’état.

S’exprimant dans la foulée, à son tour le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, quant à lui assuré que « tout le monde s’accorde à dire que le succès militaire » de l’opération Barkhane « n’est pas à remettre en question ». Selon lui, le risque terroriste « fait peser » sur l’Europe plusieurs dangers dont un « risque migratoire ». Il confirme néanmoins que les soldats Français déployés au Niger sont « en cours de rapatriement » comme s’y est engagé Emmanuel Macron.

À la suite de la prise de parole du gouvernement, plusieurs députés et présidents de groupes ont pu s’exprimer sur la question des relations entre la France et les pays Africains.

Pour Marine le Pen qui prenait la parole au nom du RN (Rassemblement National) « La politique africaine de la France doit redevenir une réalité et nous donner ainsi un réel instrument de solidarité internationale et un outil de rayonnement et de sécurité au bénéfice partagé de l’Afrique, de notre pays et d’une histoire commune » a estimé la députée Marine.

La rédaction

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