La Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA) a organisé, ce 22 novembre au CEFOD, une consultation publique réunissant des médias privés, des associations de défense des droits de l’homme et des acteurs de la société civile. Cette rencontre avait pour objectif de présenter aux parties prenantes un projet de cahier des charges destiné aux web radios et télévisions.
Composé de 13 chapitres et 74 articles, ce document réglementaire aborde plusieurs aspects liés à la communication et à l’information, notamment les obligations éthiques et déontologiques, les engagements d’intérêt national, les règles sur le parrainage, ainsi que les modalités de retrait d’autorisation.
Ce projet de cahier des charges s’appuie sur la loi n°20 du 10 janvier 2019, relative à la communication audiovisuelle au Tchad. Selon Ali Mahamat Mbodou, le chef de Département des Affaires juridiques et de la Coopération à la HAMA, le chapitre 2 précise les conditions que doivent remplir les promoteurs de web radios ou télévisions. Parmi ces exigences :
Être de nationalité tchadienne.
Opérer sous une société à responsabilité limitée (SARL) ou un établissement privé enregistré auprès de l’ANIE.
Soumettre chaque année un bilan financier à la HAMA, afin de garantir la viabilité économique de l’organe de presse.
Le document impose également une ligne éditoriale claire, le respect des grilles de programmes, la conservation des émissions produites et, surtout, l’adhésion aux principes éthiques et déontologiques applicables tant aux médias traditionnels qu’aux plateformes numériques.
Questions et recommandations des parties prenantes
Après la présentation, les responsables des médias présents ont exprimé leurs préoccupations et formulé des propositions. Certaines interrogations ont porté sur l’articulation entre les contenus des médias traditionnels et les plateformes numériques. Ils ont également demandé des ajustements dans certains articles du projet pour les rendre plus précis et accessibles.
Ali Mahamat Mbodou et Geoffrey Toroumbaye, le chef de Département des Affaires juridiques et de la Coopération et le chef du département formation et recherche à la HAMA, ont répondu aux questions et clarifié les zones d’ombre soulevées. Les propositions des médias seront transmises à la HAMA pour étude. Toutefois, le collège de la HAMA, en charge de l’examen final, pourrait ne pas retenir toutes les recommandations.
Cette consultation marque une étape importante dans la définition d’un cadre juridique adapté aux réalités des médias numériques au Tchad, tout en renforçant leur conformité aux standards éthiques et professionnels selon la HAMA.
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