La culture maraichère est une culture qui se pratique pendant la saison sèche qui s’occupe communément des légumes et de primeurs. Et, elle peut être étalée sur une période de 8 à 10 mois environ.
Au bord du fleuve Logone, sur une vue d’ensemble, l’on voit des filles, des femmes ainsi que des hommes pratiquants la culture maraichère. Tout au long du fleuve, sur ce sol argileux, on observe, parmi les différentes cultures pratiquées entre autres : l’oseille, le gombo, le chou, la carotte, l’aubergine, de l’oignon, pour ne citer que celles-là.
En effet, Minizia Albertine, maraichère âgée de 27 ans, mariée et mère de deux enfants nous explique le bien-fondé de son choix pour cette activité de la terre : « je fais dit-elle, cette activité depuis 4 ans pour prendre soigne de mes enfants. Et c’est grâce à cette activité que je paie la scolarité de mes enfants, leur savon et bien d’autres choses nécessaires sauf que nous n’avons pas un appui des organisations, c’est-à-dire des ONG qui œuvrent dans ce secteur. »
Alors qu’Abre Irène, Enseignante communautaire de son état, âgée de 17 ans, quant à elle, elle nous avoue que ce travail lui permet de se prendre en charge. Cette maraichère rencontrée en plein boulot, ne manque de nous faire savoir que cette activité ne l’empêche pas de préparer ses cours mais aussi, nous confie que « je suis une mère de famille et je ne peux pas croiser les bras malgré que l’Etat ne pense pas à nous, les maitres communautaires »
Tandis qu’Abdoulaye Garagué, lui âgé de 39 ans révolus, nous apprend qu’il a commencé cette activité depuis l’an 2000. Il nous confirme que le maraichage est devenu sa profession. Cependant, Abdoulaye Garagué déplore le manque d’intervention des ONG et de l’Etat malgré les difficultés qu’il rencontre sur le travail. En dépit de toutes ces difficultés, il se réjouit quand même d’avoir réalisé plusieurs prouesses.
Au fait, les difficultés ne se limitent pas seulement au manque d’intervention des ONG mais de la destruction des plantes par les hippopotames sur des grandes surface. Malheureusement, face à cette situation, ils sont encore sans solution à ajouter un autre maraicher, hors micro.
Il faudrait comprendre par-là, la ville de Laï et partant, la Tandjilé toute entière est un vaste grenier, avec une importante superficie des terres arables qui constituent sa première richesse. Si seulement, elle est bien exploitée, à en croire les maraichers, elle peut assurer l’autosuffisance alimentaire. Et surtout, pour Adjeoudei Matéo François, agronome de formation affirme que : « la culture maraichère, en dehors de son aspect vivrier et lucratif, elle lui procure un réel plaisir. Comme il nous le confie : « après les études, c’est presqu’une distraction ; en cas tout, cette activité je me permets de me prendre en charge malgré les difficultés que je rencontre au terrain. Si seulement, les ONG et les personnes de bonne volonté peuvent entendre nos cris. »
La culture maraichère occupe aujourd’hui une place prépondérante dans la vie de tous les foyers, contribue à l’amélioration de l’alimentation et de cohésion sociale si bien qu’elle devient une activité lucrative qui intéressent en dehors des petits maraichers, les grosses entreprises agroalimentaires. C’est l’une des raisons qui doit normalement interpeler les ONG et l’Etat d’y intervenir efficacement pour lutte contre l’insuffisance alimentaire et l’exode rurale.
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