La Secrétaire Générale Adjointe de l’ONU, Mme. Amina MOHAMED et le premier ministre de transition Saleh KEBZABO ont conjointement animé mercredi à la primature une conférence de presse.

Au cœur des débats, la situation humanitaire à l’Est du pays causée par la crise soudanaise.

Les deux personnalités ont abordé entre autres la crise soudanaise et ses conséquences sécuritaires à l’est du Tchad, les questions politiques.

Dès son entrée, le Premier ministre Saleh Kebzabo a indiqué sur la crise à l’Est que « Le pays qui s’appelle le Tchad est un pays qui est pauvre. Pour nous-mêmes déjà, on n’en a pas assez. Les questions de développement du Tchad sont de plus en plus intenables pour nous. Le gouvernement fait tous les efforts possibles pour remplir ses obligations de base vis-à-vis des questions sociales et autres pour sa propre population ».

 Le Premier ministre de transition, Saleh Kebzabo, a qualifié la crise soudanaise d’un choc pour le Tchad du fait qu’il y a non seulement un flux de centaines de milliers de personnes mais a rendu les situations humanitaire et sécuritaire délétères. Et espère qu’avec la visite de la secrétaire générale adjointe de l’ONU, Amina Mohamed, cette dernière sera le porte-voix du Tchad auprès du système des Nations Unies après qu’elle a constatées de visu la situation sur le terrain.

En effet selon le Premier ministre de transition « La guerre du Soudan est à tout point de vue dangereuse pour le Tchad sur tous les plans et dangereuse pour le Soudan lui-même. Trouvons les moyens d’obliger les belligérants à arrêter de se faire la guerre pour que les dégâts cessent. C’est notre grand cri envers les Nations Unies »

La Secrétaire Générale Adjointe de l’ONU a rappelé que « le Tchad fait face depuis plusieurs années, aux exactions de la secte Boko-Haram et à cela se sont ajoutées les inondations de l’année dernière, la situation économique mondiale…, qui ont impacté négativement la vie sociale et politique du Pays. Aujourd’hui, le pays a plus que jamais besoin de l’appui de l’ONU pour surmonter ses difficultés afin d’amorcer son véritable développement socio-économique ».

 La Secrétaire Générale Adjointe de l’ONU, a indiqué que son organisation s’engage, à accompagner le Tchad dans la transition vers les énergies renouvelables, dans la formation professionnelle, la question de l’emploi, la protection sociale et la résolution des conflits.

Suite au conflit au soudan, la secrétaire générale adjointe de l’ONU reconnaît que la guerre au Soudan a des répercussions directes et importantes sur le Tchad non seulement en termes de crise humanitaire mais aussi retarde son économie et son envol.

Au final, Les deux personnalités n’ont pas perdu de vue la question du développement, en effet ils ont reconnu que « le Tchad dispose des potentialités naturelles énormes qu’il faut simplement mettre à contribution. Le Tchad a besoin d’un accompagnement sincère et honnête de ses partenaires pour relever tous les défis auxquels il est confronté sur le chemin du développement ».

M .K