Quatre ans après sa disparition, le Maréchal reste une figure centrale de l’histoire contemporaine tchadienne
N’Djamena, 20 avril 2025 – Quatre années se sont écoulées depuis la disparition brutale du Maréchal Idriss Déby Itno, tombé sur le champ de bataille le 21 avril 2021.
le Tchad perdait l’un de ses plus grands hommes d’État. Quatre ans plus tard, le souvenir du Maréchal Idriss Déby Itno demeure profondément ancré dans la mémoire collective du peuple tchadien à cet homme d’État, considéré par beaucoup comme le fondateur de la démocratie moderne tchadienne. Familles, proches, dignitaires politiques, militants du Mouvement Patriotique du Salut (MPS) et citoyens anonymes se sont rassemblés pour honorer la mémoire de celui que l’histoire retiendra comme le libérateur du peuple tchadien.
Le 1er décembre 1990, alors colonel et chef des Forces patriotiques, Idriss Déby Itno renverse le régime autoritaire de Hissein Habré . Ce jour-là, il entre dans l’histoire avec des mots qui résonnent encore dans les mémoires :
« Le plaisir est immense pour tous les combattants des forces patriotiques d’avoir contribué à l’éclosion du cadeau le plus cher que vous espériez. Ce cadeau est ni or ni argent : c’est la liberté ! »
Une phrase fondatrice qui marquera le début d’une ère nouvelle au Tchad.
Dès 1991, le pays célèbre le 1er décembre comme la Journée de la Liberté et de la Démocratie, consacrant la rupture avec un passé de dictature. Sous sa gouvernance, le Tchad ratifie les conventions internationales relatives aux droits humains, introduit le multipartisme dès 1992 et organise en 1996 le premier scrutin pluraliste au suffrage universel depuis l’indépendance. Une justice plus accessible, une presse plus libre, une ouverture politique : autant de piliers sur lesquels s’est bâtie la 4e République.
Bien que son parti, le MPS, domine la scène politique, Idriss Déby Itno a su maintenir un certain équilibre démocratique en intégrant l’opposition dans la gestion des affaires publiques, notamment durant les premières années de son mandat. Figure centrale de la politique africaine, il jouit également d’un soutien diplomatique fort, et à plusieurs reprises a su déjouer des tentatives de déstabilisation.
Sa longévité au pouvoir, rendue possible après la révision constitutionnelle de 2004, fait l’objet de débats, mais n’entame pas la reconnaissance de son rôle dans la préservation de la stabilité nationale dans un contexte régional souvent troublé. En 2020, il est élevé au rang de Maréchal du Tchad, honneur suprême pour celui qui s’est toujours considéré comme un soldat de la République.
Le 21 avril 2021, le destin le rattrape sur la ligne de front face à une incursion rebelle. Fidèle à sa vision de chef de guerre et de père protecteur de la nation, il tombe les armes à la main. Une mort héroïque qui scelle le mythe.
Son décès ouvre la voie à une transition qui débouche sur la naissance de la 5e République, aujourd’hui dirigée par le Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno. Héritier politique, il perpétue la vision d’un Tchad souverain, uni et tourné vers le développement durable.
Né militaire, devenu chef d’État, le défunt Idriss Déby Itno incarne le parcours d’un patriote, d’un stratège et d’un bâtisseur. De colonel à général, puis élevé à la dignité de Maréchal en 2020, il aura dirigé le Tchad pendant plus de trois décennies, de 1990 à 2021, dans une quête constante de stabilité, de souveraineté et de progrès.
Un artisan de la démocratie
Arrivé au pouvoir dans un contexte de crise, Idriss Déby Itno a été le premier dirigeant tchadien à instaurer un processus démocratique structuré : référendums constitutionnels, élections pluralistes, mise en place d’institutions républicaines. Sous son leadership, le Tchad a franchi des étapes majeures vers la normalisation de la vie politique, malgré les défis sécuritaires et géopolitiques d’une région en perpétuelle instabilité.
Les institutions mises en place sous son mandat ont permis, après sa disparition brutale sur le champ d’honneur en avril 2021, d’assurer une transition pacifique, ouvrant la voie à la 5ème République aujourd’hui dirigée par le Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno.
Un homme de paix et de sécurité
Conscient que sans sécurité, il n’y a ni développement ni paix durable, Idriss Déby Itno a fait du Tchad un acteur majeur de la lutte contre le terrorisme au Sahel. Son engagement auprès des forces du G5 Sahel, ses décisions stratégiques dans les combats contre Boko Haram et les groupes armés ont consolidé la place du Tchad comme rempart de la stabilité régionale.
Un président au service du développement
Sous sa gouvernance, de nombreuses réformes économiques et sociales ont été initiées : infrastructures, éducation, santé, promotion de la femme et de la jeunesse. Son attachement à l’agriculture et à l’élevage, piliers de l’économie nationale, a permis le lancement de programmes structurants et de politiques de modernisation des secteurs productifs.
Un hommage vivant et symbolique
Lors de la cérémonie de commémoration organisée par le MPS, les hommages rendus ont souligné la grandeur d’un homme qui a su concilier autorité, vision et proximité avec son peuple. Des vidéos d’archives, des témoignages poignants et des récits de ses proches collaborateurs ont retracé le parcours exceptionnel de cet homme d’État, salué au-delà des frontières pour son leadership et sa clairvoyance.
Quatre ans après sa disparition, le Maréchal Idriss Déby Itno reste dans la conscience collective un repère historique, une figure tutélaire de la République et un symbole de résilience pour le peuple tchadien. Son héritage inspire aujourd’hui une nouvelle génération de leaders engagés pour un Tchad uni, souverain et tourné vers l’avenir.
“Il n’y a pas de destin sans sacrifices, ni de paix sans engagement.” – cette phrase souvent reprise de son vivant continue de guider les pas d’un pays qu’il a profondément marqué de son empreinte.
Le Maréchal Idriss Déby Itno n’était pas qu’un militaire devenu président. Il était un bâtisseur, un visionnaire et, avant tout, le garant de la liberté d’un peuple. Sa disparition n’a pas éteint son œuvre. Au contraire, elle en a ravivé l
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