Ce vendredi 28 novembre 2025, une équipe de la mission conjointe composée de l’ONUSIDA, du HCR, de l’UNICEF, et placée sous l’égide du Ministère de la Santé Publique et de la Prévention (MSPP) à travers le PN-PTME, le PSLSH/IST et le PNT, s’est rendue au Camp des réfugiés soudanais de Djabal, dans la province du Sila. Objectif : renforcer la capacité du personnel de santé du camp pour une meilleure prise en charge des personnes vivant avec le VIH, la tuberculose et les infections sexuellement transmissibles.
La séance a été ouverte par Nanangar Sylvain, responsable suivi-évaluation du PN-PTME, qui a rappelé l’importance de cette mission visant à améliorer non seulement les compétences du personnel médical, mais également à outiller les personnes vivant avec le VIH pour leur permettre de mieux gérer leur condition et lutter contre l’autostigmatisation.
Coaching médical et renforcement technique
Plusieurs sessions pratiques et théoriques ont marqué la mission.
Le Dr Tchonfiéné Passiri de l’ONUSIDA a animé un coaching destiné aux sages-femmes et infirmiers sur la prise en charge complète des femmes enceintes séropositives, incluant le suivi des enfants nés de mères vivant avec le VIH. Il a mis un accent particulier sur l’identification précoce des enfants grâce au dépistage multimodal.
La mission s’est poursuivie avec une série de tests de dépistage du VIH et de prélèvements pour la charge virale, réalisés sous la supervision de Djerabé Victor, biologiste au Programme National de Lutte contre la Tuberculose (PNT).
Des professionnels reconnaissants
Pour Aleulbeye Guy, infirmier superviseur nutritionnel de l’ONG ADES au Camp de Djabal, cette mission est une opportunité précieuse :
« Les techniques médicales évoluent constamment. Sans supervision régulière, nos équipes risquent d’être dépassées. Cette mission nous permet de mettre à jour nos compétences et d’améliorer nos pratiques. Nous encourageons cette équipe à revenir régulièrement. »
Témoignage d’espoir d’une bénéficiaire
Parmi les participants, Hadje Yacoub Younous, résidente du secteur 3 du camp, a livré un témoignage fort. Vivant avec le VIH depuis plus de cinq ans, elle affirme avoir retrouvé force et santé grâce au respect strict de son traitement ARV.
« Je me sens en bonne santé depuis que je prends régulièrement mes médicaments. J’encourage mes frères et sœurs vivant avec le VIH à faire de même et j’appelle les réfugiés à se faire dépister gratuitement pour une bonne prise en charge. »
Elle a également exprimé sa gratitude envers les médecins qui assurent son suivi, tout en se réjouissant que tous ses enfants nés après sa contamination soient séronégatifs, preuve que la prévention de la transmission mère-enfant fonctionne lorsqu’elle est bien appliquée.
Un engagement renouvelé pour une meilleure prise en charge
Cette mission de supervision et de renforcement des compétences constitue un pas important dans l’amélioration des soins offerts aux réfugiés du Camp de Djabal. Grâce à la collaboration entre le MSPP et les agences du système des Nations Unies, le personnel est désormais mieux outillé pour offrir une prise en charge de qualité, tandis que les bénéficiaires sont encouragés à vivre sans peur ni stigmatisation.
Un engagement qui témoigne de la volonté commune d’avancer vers un accès équitable aux soins pour tous.
0 commentaires