Manbagué (Tandjilé) – Face à la recrudescence des conflits entre populations et éléphants dans la province de la Tandjilé, le gouvernement tchadien frappe fort. En visite officielle dans le département de Manbagué, le Ministre de l’Environnement, de la Pêche et du Développement durable, Hassan Bakhit Djamous, a dévoilé une série de mesures urgentes, à moyen et long terme pour endiguer durablement ce phénomène alarmant.

Des mesures d’urgence immédiates
Parmi les premières décisions, la création d’une brigade spéciale dans les zones à haut risque figure en tête. Un dispositif de suivi itinérant des éléphants sera également déployé pour anticiper leurs déplacements et mieux protéger les populations riveraines.
Des comités villageois de surveillance seront constitués et formés aux techniques de refoulement non létal des éléphants. Pour renforcer leur efficacité, ces comités seront dotés de moyens roulants, notamment des motos, et d’équipements sonores répulsifs. En tout, deux motos et 150 répulsifs ont déjà été remis aux autorités locales.
Une communication régulière entre les autorités et les communautés locales sera instaurée afin d’assurer une gestion proactive et concertée du conflit homme-faune. Le ministre a également annoncé une assistance financière et matérielle aux familles victimes des attaques.
Une stratégie au-delà de l’urgence
Au moyen terme, un programme national de riposte est en cours d’élaboration. Celui-ci sera soumis à l’approbation du gouvernement et aux partenaires techniques et financiers en vue d’un accompagnement durable.
Sur le long terme, l’État ambitionne la création d’un Parc national dans la région ou à proximité. Ce projet inclut la sécurisation des corridors de migration des éléphants, en vue de préserver l’équilibre entre conservation de la biodiversité et sécurité des populations humaines.
Un engagement ferme du gouvernement
Cette série d’annonces marque un tournant décisif dans la gestion des conflits homme-faune au Tchad, en particulier dans la Tandjilé où les incursions d’éléphants provoquent pertes humaines, destruction de cultures et tensions sociales.
« Il est temps d’agir avec fermeté, écoute et efficacité pour garantir la coexistence pacifique entre l’homme et la faune sauvage », a déclaré le ministre Hassan Bakhit Djamous.
Ces mesures, si elles sont suivies d’effets concrets, pourraient devenir un modèle de gestion des conflits similaires dans d’autres régions du pays. La balle est désormais dans le camp des autorités locales et des partenaires techniques pour appuyer ce plan d’action ambitieux.
MEDD TV INFO TCHAD VERT








image : MEPDD
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