N’Djamena, 31 juillet 2025 — L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a accueilli, dans sa salle de conférence du quartier Klemat, un important atelier de sensibilisation et de diffusion des données actualisées sur le VIH pour 2025, ainsi que le bilan de la réponse nationale en 2024. Organisée par l’ONUSIDA en collaboration avec le Conseil national de lutte contre le sida (CNLS) et le ministère de la Santé publique et de la Prévention, cette rencontre s’inscrit dans le cadre du suivi mondial des engagements en matière de lutte contre le VIH/sida.
L’objectif principal de cet atelier est de permettre aux professionnels des médias de mieux comprendre les indicateurs-clés de la riposte au VIH, afin de renforcer leur rôle dans la sensibilisation des communautés. À cet effet, les estimations pour 2025, modélisées à l’aide du logiciel Spectrum, ont été présentées pour évaluer les progrès réalisés, tout en soulignant les défis persistants.
Une riposte nationale en progrès, mais des efforts encore nécessaires
Prenant la parole au cours de la session, Dr Abbas Moustapha, Secrétaire exécutif national du CNLS, a salué les avancées notables enregistrées en 2024. Il a notamment cité une baisse significative du taux de prévalence, qu’il évalue à une diminution de 40 %, illustrant les effets positifs des campagnes de dépistage, de l’élargissement de l’accès aux traitements antirétroviraux (ARV) et du suivi virologique.
Pour Françoise Ndayishimiye, Directrice Pays de l’ONUSIDA, ces résultats confirment la pertinence des stratégies mises en œuvre par le gouvernement tchadien, qui reste engagé dans la mise en œuvre de la Déclaration politique de 2021 sur le VIH/sida. Cependant, elle a souligné que les objectifs du 95-95-95 — à savoir 95 % de personnes vivant avec le VIH dépistées, 95 % sous traitement, et 95 % avec une charge virale indétectable — restent encore à atteindre.
Prévention et lutte contre la stigmatisation : des défis toujours présents
Les intervenants ont unanimement insisté sur le fait que la prévention demeure un défi majeur. Pour y faire face, la stratégie nationale continue d’évoluer avec des efforts soutenus en matière de dépistage, de prise en charge, et de lutte contre la stigmatisation et l’exclusion sociale des personnes vivant avec le VIH.
Une mobilisation accrue des médias dans la réponse nationale
Animé par des experts nationaux et internationaux, l’atelier a suscité un vif intérêt parmi les journalistes présents. Les échanges ont porté sur les nouvelles données statistiques, les projections pour 2025, ainsi que sur les meilleures pratiques en matière de couverture médiatique du VIH.
Les sessions de questions-réponses ont permis de clarifier plusieurs points techniques et de renforcer la compréhension des enjeux liés à la riposte nationale. Les journalistes ont exprimé leur satisfaction, tout en s’engageant à relayer des informations précises et pédagogiques au sein des communautés.
Un partenariat stratégique avec les médias pour une communication efficace
L’atelier a également offert à l’ONUSIDA et à ses partenaires une opportunité de renforcer leurs liens avec les médias, considérés comme des alliés essentiels dans la diffusion d’informations fiables, contextualisées et mobilisatrices. Cette synergie vise à améliorer la perception du VIH dans l’opinion publique et à favoriser une réponse plus inclusive.
Une approche participative pour des résultats durables
Basé sur une méthodologie participative et interactive, cet atelier a permis une appropriation collective des données et des enjeux. Une telle démarche facilite l’implication active des médias et leur permet de jouer pleinement leur rôle dans l’accompagnement de la riposte nationale.
Par Abba Ahmed Mohamed
Pour MEDD TV INFO TCHAD VERT






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