Face à la diffusion d’images de présumés délinquants sans respect des principes éthiques, la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel réaffirme son rôle de veille et de régulation.

La Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA) du Tchad, sous la direction de son président Abdramane Barka Abdoulaye Doningar, a publié un communiqué officiel signé de son rapport Assimeh Hassan Al-Halou, pour dénoncer une pratique persistante de certains médias nationaux : la diffusion d’images de présumés délinquants sans respect des règles professionnelles, éthiques et déontologiques.

Malgré les multiples rappels à l’ordre et les formations initiées à l’endroit des journalistes, plusieurs organes continuent de montrer des visages de personnes interpellées, parfois en garde à vue, sans floutage ni précaution, en totale contradiction avec le principe universel de la présomption d’innocence. Une telle exposition médiatique peut porter gravement atteinte à la dignité humaine et préjuger de la culpabilité d’une personne avant même toute décision judiciaire.

Le rappel de la HAMA : une exigence de professionnalisme

Dans son communiqué, la HAMA appelle les médias à un retour strict au respect du cadre légal et réglementaire. Elle rappelle que toute personne soupçonnée, mise en cause ou poursuivie a droit au respect de sa vie privée, de son image et surtout de sa présomption d’innocence, tel que prévu par les textes fondamentaux nationaux et les conventions internationales signées par le Tchad.

Elle insiste également sur le fait que le traitement médiatique des affaires judiciaires doit s’effectuer avec rigueur, humanité et responsabilité, afin de préserver la crédibilité du métier de journaliste.

Une référence aux standards internationaux de la déontologie journalistique

Des chartes telles que la Déclaration des devoirs et des droits des journalistes (Munich, 1971) ou le Code d’éthique de la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) insistent sur l’obligation de respecter la dignité des personnes, de protéger leur image et de ne pas exploiter leur vulnérabilité à des fins sensationnalistes.

Dans ce contexte, le rôle de la HAMA est plus que jamais crucial pour encadrer les pratiques médiatiques au Tchad. En tant qu’autorité indépendante de régulation, elle se doit non seulement de rappeler à l’ordre mais aussi de promouvoir la professionnalisation continue des journalistes, en collaboration avec les écoles de journalisme, les associations professionnelles et les partenaires internationaux.

La crédibilité de l’information passe par une rigueur éthique. La HAMA, sous la conduite de son président Abdramane Barka Abdoulaye Doningar, œuvre avec fermeté pour garantir un espace médiatique respectueux des droits humains et de la dignité des citoyens.

À l’ère de la viralité numérique, la responsabilité des médias est plus grande que jamais. La diffusion d’images de présumés délinquants sans floutage constitue une violation grave des droits fondamentaux. Il est donc impératif que tous les acteurs des médias prennent conscience de leurs devoirs déontologiques, afin de bâtir un journalisme responsable, éthique et au service de la justice et de la société.

la rédaction