Le centre national de recherche pour le développement CNRD avec l’appui technique de l’ambassade de France au Tchad organise un colloque scientifique du ,6 au 7 février 2024 au sein du CNRD. Ce colloque est placé sous le thème femmes et enseignement supérieur au Tchad : acquis et perspectives scientifiques. Ce colloque regroupe les recteurs des académies venus d’ici et d’ailleurs, les présidents des universités et les enseignants chercheurs. Une occasion pour le collège des experts, de présenter les résultats des travaux effectués avec les collègues tchadiens, de la sous-région et de la France.
Ce colloque met en valeur les différents travaux de recherche scientifique effectué par les docteurs et doctorantes tchadiennes. Les huit femmes qui ont récemment soutenues leurs thèses sont honorés. Les deux jours permettront aux différentes parties prenantes de poser les vrais problèmes qui demeurent un handicap aux femmes de progresser au niveau du supérieur. L’ambassadeur de France au Tchad Éric Gérard se félicite du soutien financier et technique apporté par la France qui ont contribué à la soutenance des premières thèses de doctorat au Tchad. Pour lui, le projet qui les rassemble est très concret. Car, il vise à l’augmentation du nombre des étudiantes, enseignantes et chercheuses mais également à participer au changement de regard que la société porte sur l’éducation des filles. » Les productions des femmes constituent une richesse irremplaçable pour la recherche tchadienne. C’est donc un sujet qui mérite que l’on se mobilise collectivement pour la place qui revient justement aux femmes tchadiennes mais aussi pour l’avancement et l’accélération de l’enseignement supérieur au Tchad, affirme t-il.
Pour la représentante du ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation Souad Djibrine Ibrahim l’Etat tchadien demande à ce que 30% des femmes puissent être intégrés dans les postes de responsabilité. Alors son ministère a mis en place l’obligation de respecter ce quota dans le recrutement des jeunes femmes. Mais, force est de constater qu’il est difficile leur niveau de pouvoir atteindre ce chiffre. Car, le nombre de femmes ayant pu atteindre les niveaux de Master et doctorat reste très faible. Déplore -t-elle. La représentante du ministre s’interroge sur les facteurs qui expliquent cette situation malgré la volonté d’y remédier.
Le fonds de solidarité pour les projets innovants a financé durant les années 2022 et 2023 seize microprojets, 21 séjours scientifiques des enseignantes chercheures et doctorantes et 107 bourses de terrain des enseignantes chercheures et étudiantes en master. Ce colloque va illustrer au travers des communications, les travaux qui ont été mené au sein de ce projet.
KMM
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