Le ministère de l’éducation nationale et de la promotion civique, le ministère des Finances et des comptes publics en partenariat avec l’Agence Française de Développement et l’Union Européenne ont signé ce mercredi, 25 octobre des conventions relatives au projet améliorer les apprentissages pour l’autonomisation des jeunes ALAPAJ. La cérémonie de ces trois (3) signatures, a eu lieu à l’hôtel la résidence de N’Djamena. La mise en œuvre de ce projet va contribuer à l’acquisition des compétences de base pour favoriser l’autonomisation des filles dans les régions du Wadi-fira, du Ouaddaï, du Logone Oriental et du Mandoul.

Classé 190ème sur 191 de l’indice de développement humain mais reste le pays le plus fécond au monde avec un taux de natalité de 3% par an. Ces petits tchadiens qui naissent tous les jours sont confrontés à un problème de structure d’accueil dans le domaine de l’éducation, la qualité des enseignants et l’accès à l’éducation qui demeure encore difficile pour les filles. Ce projet va répondre un tout petit peu à ces problèmes évoqués. L’ambassadeur de France au Tchad Éric Gerard justifie le choix de ces provinces par leur vulnérabilité. Pour lui, des milliers de jeunes femmes et de jeunes hommes bénéficieront directement de ces nouvelles structures mais également d’appuis personnalisé particulièrement entre la phase de transition entre le primaire et le collège.  Il couvre 4 provinces et doit s’exécuter en 4 ans. « Pratiquement, le projet se traduira par la création d’environ 40.000 places d’école dont 50% pour les filles via la réhabilitation ou la construction de 8 centres d’éducation de base non formelle, de 30 centres d’alphabétisation, de 360 salles de classes de primaire et de 130 classes de secondaire. » a expliqué l’ambassadeur de France au Tchad.

L’ambassadeur de l’Union Européenne Kurt Cornelis affirme que « ce projet permet de mener des actions afin de renforcer la scolarisation des filles et d’encourager les services déconcentrés de l’État dans leur mission d’éducation ». L’Union Européenne montre sa volonté de mettre l’éducation au cœur de sa préoccupation marquant ainsi son retour dans le secteur de l’éducation. A-t-il ajouté.  L’ambassadeur n’a pas manqué de faire parler les chiffres en ce qui le secteur de l’éducation au Tchad. Selon lui, « l’accès au second cycle fondamental est de moins de 30% en raison du taux brut de scolarisation, la majorité des enseignants ne sont pas qualifié car 70% sont des maîtres communautaires payés par les partenaires financiers ou par les parents ou pas du tout. Ce qui justifie une fois de plus la mise en œuvre de ce gigantesque projet. »

Après les 3 signatures de convention, le ministre de l’éducation nationale et de la promotion civique Moussa Kadam affirme que son département veillera à ce la mise en œuvre de ce projet ne souffre d’aucune ambiguïté.  « Chaque partenaire doit jouer convenablement le rôle qui est le sien. Le projet ALAPAJ bénéficie d’un financement commun de la délégation de l’Union Européenne et de l’Agence Française de Développement pour un montant de 39,6M€ et couvre 4 provinces pour une durée de 4 ans. » a t – il indiqué.

Ce projet d’un montant de près de 30 milliards de CFA de l’AFD et de l’UE Ce projet concrétise l’engagement commun de la France et de l’UE, vise à soutenir le secteur de l’éducation au Tchad, dans un partenariat innovant entre autorités, bailleurs, acteurs de développement et humanitaires et enfin bénéficiaires.

 Bref il s’agit d’améliorer l’accès et la qualité de l’éducation des jeunes, et en particulier des jeunes filles, dans les provinces du Mandoul, du Logone oriental, du Ouaddai et du Wadi Fira, dont on peut chiffré la création et réhabilitation des écoles de 40 000 places, 8 centres d’éducation de base , de 30 centres d’alphabétisation  , 360 classes de primaire et 130 classes de secondaires …

Etaient présent aux Trois (3) Signatures de convention, le ministre de finance et du Budget Tahir Hamid Nguilin , le ministre de l’éducation nationale et de la promotion civique Moussa Kadam, L’ambassadeur de l’Union Européenne Kurt Cornelis, L’ambassadeur de France au Tchad Éric Gerard, le représentant du AFD au Tchad Philippe Chedanne et la secrétaire Générale de Enfants du Monde Beata Godenzi.

KMM